jeudi 24 septembre 2009

Le soir du deuxième jour nous avons enchainé la journée avec 2h de volley en arrivant à la lodge. Un match entre français, allemands et népalais. Une super ambiance, un des meilleurs souvenirs du trek. Les porteurs ont joué avec nous. Nous avons fait la connaissances de 2 allemandes à l'anglais impeccable, qui faisait leur trek toutes seules et avaient marché 9h la veille! Cela fait du bien de reparler anglais correctement car avec les népalais et les indiens on baragouine plus qu'autre chose pour négocier ( dsl Mr Mannheimer, la prépa est loin). On se surprend alors à faire des "phrases" du type " wiz this price, me happy, you happy" "no possible, i don't want tourists' price but nepali price, aïe ame naut stoupid".... Mine de rien c'est épuisant de négocier, en dessous d'une heure c'est rarement rentable et on arrive souvent à diviser le prix par 2 ou par 3! Pourtant partout c'est " very good price" "opening/closing time" " festival time" ...où les prix sont censés être avantageux...




3ème journée de trek, le mardi, et journée la plus dure. Lever à 5h du matin pour aller admirer le lever du soleil sur le PoonHill. On a donc émergé dans le noir total, moi avec ma lampe de poche dynamo, et on se caille... pour grimper pendant une bonne heure avant d'atteindre 3210 mètres!! Des marches et encore des marches :) parce qu'on adore ça nous les marche!
Surtout Alice qui commence à voir ses limites en termes de trekatitude. On arrive donc au sommet tant bien que mal, après avoir convaincu Alice de ne pas nous attendre à mi-chemin.
On a tous souffert ce matin là et prochainement nous allons créer un groupe facebook " pour que le Nepal installe des escalators dans la montagne".



On assiste donc, à moitié ensommeillés, au lever du jour sur l'Annapurna Range !
Malheureusement un des plus hauts sommet reste voilé. On voit tout de même deux des plus hauts sommets du monde. J'ai l'impression d'être assise " sur le rebord du monde"...























































J'essaie d'empêcher Alice de fuir (on dirait une tenue de Gospel, je vous avez prévenus à propos du poncho de pluie, sooo sexy)

Alice " tout ça pour voir 3 pov' cailloux avec un bout de soleil" lool




















Sundar se fait prendre en photo avec son téléphone, on rigole pas avec le style...

Puis il est temps de redescendre prendre le petit dej'...


















La journée est loin d'être finie, après ces 2h de décrassage matinal, et un bon breakfast, on repart vers 8h du mat' pour 5h de marche!

Aujourd'hui le guide annonce le programme " today it's up, then down, then up, then a little flat, then up, then little down, then finished" ...ah d'accord...
Ben il nous avait pas menti, c'est ce qu'il s'est passé! Sauf que le "flat" nepalais, c'est quand même de la bonne pente...

C'est là qu'on a perdu définitivement Alice, et qu'on a commencé à ce demander qui avait lancé l'idée du trek, qui avait insisté pour faire 6 jours, etc... et pourquoi on était pas en train de faire du shopping :)




































Le soir pour la première fois nous n'avons pas très faim, il faut dire que les plats ne sont pas très appétissants. D'après Vincent on dirait " que le sucre va essayer de nous attaquer à chaque fois qu'on l'ouvre".
On pensait que le dessert nous sauverait, mais lorsque l'apple pie arrive et que je tente d'y enfoncer ma cuillère, il en sort un liquide marron, je goûte quand même... ça a un p'tit goût de chocolat... ( "y'en a aussi") ce qui, on est d'accord, n'est pas normal pour de la pomme.... "mais mais qu'est ce que c'est?? Mais c'est dla merde!" " Non c'est kloug"
Seul Loïc le brave mange sa tarte, et il essaye de manger la mienne " ah mais la tienne est vraiment dégueulasse" " non mais c'est marrant parce que la première seconde quand on croque, ça a goût de vomi".... merci Loïc :) On suppute que la pomme est pourrie.



Le 4ème jour, mercredi,
on se lève devant un spectacle magnifique, un des porteur , Gurmi, vient nous chercher " didi, come, Annapurna is clear"

( didi=sister).

En effet ça vaut le coup de sortir du lit:




























Pour l'instant on a été chanceux, les chambres sont plutôt sympas et on a réussi à rester à peu près propres! ( Mathias est un cas à part)
On est quand même revenus un peu à l'état de nature, les questions quotidiennes ont bien changé: " où va-t-on aller aux toilettes, est-ce qu'on va y trouver une quelconque forme de vie, qu'allons nous manger ( bien qu'on commence à avoir cerné cette question comme vous avez pu le constater) et va t-on être malade après? etc "

C'est à peu près a ce moment là qu'on a commencé à être attaqués par les sangsues!
C'est pourquoi un des seuls mots que l'on connait en népalais est jukaa (Prononciation: djouka) qui signifie sangsue en népalais... et oui.
Il m'a aussi fallu une semaine pour arriver a dire je t'aime en népalais: Ma timilai maya garchhu, prononcez " moh timilaï maya gorssou".

Aujourd'hui moins de cascades, c'est plus ambiance Indiana Jones et jungle.
A midi pendant la pause on rencontre une mamie népalaise ( si ça se trouve elle n'a que 50 ans ms le visage buriné par le soleil), elle a 14 boucles à chaque oreille! Elle m'autorise à faire un portrait. Elle est adorable, elle me demande si je veux les mêmes piercings en sortant une épingle à nourrice de son collier...heu... non merci :D
On croise sur notre chemin une autre femme qui nous fourni de quoi faire une bataille d'eau, ainsi que des écolières que mon piercing sous la lèvre amuse beaucoup. Pourtant l'une d'elle en a déjà un au nez.

En effet, in the middle of nowhere, on tombe sur une école! ça ferait de sacrés sportifs tous ces gamins qui se font un trek chaque matin pour aller étudier...











































































































Quelques portraits:






















































A la fin de cette journée nous arrivons dans un hôtel tout aussi convenable que les précédents, avec en prime une immense terrasse en face de notre chambre, qui donne sur toutes les montagnes alentours. Impossible de retranscrire le décor!
J'ai quand même essayé:




En fin d'après midi, après avoir posé les sacs à la lodge, on part enfin se détendre aux hotsprings ( les sources chaudes). Il faut marcher 20 minutes, descendre encore des marches, avant d'arriver à la récompense!
Cela ressemble a un petit jacuzzi en plein air, l'eau est effectivement très chaude et après cette loooooooooongue journée on ne peut rêver mieux!
2 des porteurs sont venus avec nous, et après s'être lavé consciencieusement 2 ou 3 fois (lol) ils nous rejoignent. Ils s'appellent Gurmi ( aucune idée de l'orthographe) et Zeeben ( prononcé djibeun), et ont 23 et 20 ans! Ils ne savent pas nager... étonnant mais logique en fait, parce qu'au Népal on a pas l'occasion de nager souvent. On les rassure , Mathias ne sait pas faire du vélo alors....
































Pour une fois que les garçons ont l'air sages...













Jeudi 17, 5eme jour, c'est notre dernière vraie journée de trek, et j'en suis déjà nostalgique!
La dernière journée est pourtant moins agréable, 5h de marche, c'est l'attaque des sangsues le retour! J'ai dû en enlever aux moins 10... A midi on compare nos blessures de guerre, le guide nous montre comment arrêter de pisser le sang après avoir retiré les sangsues, les garçons se vengent sur une des sangsue qui se vide du sang qu'elle avait du prendre à une pauvre créature comme nous... Loïc compare cela à la tomato soup ce qui déclenche le rire des népalais qui ont compris la blague!



















Alice nous déteste un peu mais elle est toujours en vie, elle prend des photos des marches qui lui reste à gravir avant de nous rejoindre :)































J'ai pu parler un peu plus longuement aux porteurs, notamment avec zeeben qui est fan de rock et tout spécialement d'ACDC!































Le soir on arrive dans la dernière lodge. Des fleurs magnifiques partout, elles semblent pousser sans effort ici! Certaines ressemblent à de gros lotus. La femme qui tient la lodge est aux petits soins pour nous, c'est un des meilleurs repas que l'on ai fait!
Noodle soup, pizza, banana pie... and a lemon tea of course!

Pour fêter la faim du trek on veut offrir un verre à nos accompagnateurs, on choisi donc l'alcool népalais local: le raksi! A base de blé ou de riz selon ce qu'ils ont sous la main visiblement...
Quelle erreur...
Quand les 9 verres arrivent, 3 des népalais nous annoncent qu'ils ne boivent jamais...heureusement la propio reprend les verres et les remplace par du thé chaï.
On aurait dû faire pareil... imaginez juste la scène des bronzés font du ski avec le crapaud dans la bouteille ... c'était à peu près ça! Le Raksi c'est absolument dégueulasse! dsl pas d'autre mot, et qu'est ce que ça pu! Et puis y'a un p'tit retour, qui laisse un sale goût dans la bouche pendant un ( trop) long moment... seul moi et Loïc avons courageusement fini le verre, provoquant le respect éternel des autres :)

On a ensuite demandé de la musique népalaise, et ce fut le début d'une petite fête improvisée avec tous les népalais! Un souvenir inoubliable! Tout le monde a dansé, il faut dire qu' après Mathias en pyjama, on ne peut plus avoir de complexe!
Les népalais ont pris des photos et des films que je vais tenter de récupérer pour vous...en attendant:




Les népalais nous montre qql pas de danse, et quand tout le monde commence à fatiguer nous avons trouvé un bâton pour jouer au limbo! Gurmi nous a montré ce qu'il savait faire en faisant danser le bâton entre ses doigts, plutôt impressionnant!

A court d'idées, nous sommes tous allé nous coucher, après une excellente soirée pleine de complicité. ( ça fait beaucoup de" é")

Seul bémol: l'araignée géante que l'on a dû tuer avant de nous coucher, et en plus c'est moi qui suit tombée dessus. Vincent étant phobique il n'a pas osé sortir de sa chambre, moi j'ai poussé un pt cri étouffé en la voyant alors que ça ne m'arrive jamais...
Loic :"ah ouai quand même j'ai cru que c'était un petit crabe"
Mathias :"nan mais elle est tellement grosse qu'à partir d'une certaine taille ça fait même plus peur"...
J'aurai dû la prendre en photo... avant que Loic ne l'éclate contre le mur ( c'est ça ou personne ne fermait l'œil de la nuit)!



Vendredi c'est le retour aux bercailles, à peine 2h de marche, ou plutôt de descente de marches... ça passe à toute allure... malheureusement ( "enfin!" dira Alice).
Un taxi nous attend en bas pour nous ramener à Pokhara...où nous feront nos adieux aux népalais.




Je suis sincèrement triste de les quitter, j'aurai voulu mieux les connaître car il est tout de même assez difficile de créer une complicité avec les gens du coin. Les rapports sont souvent acheteur/vendeur ce qui est très limité.


A peine arrivée a l'hôtel, celui qui donne sur le lac que j'ai pris en photo à l'aller, ils nous disent au revoir, trop vite, on a à peine le temps de les remercier qu'ils ont déjà tourné au coin de la rue...

Du moins c'est mon sentiment, j'ai envie de m'accrocher à ce petit voyage hors du temps...J'aimerai pouvoir en garder toutes les nuances, les couleurs et les odeurs en mémoire, j'en me veux de savoir que c'est impossible... Je suis nostalgique par avance.

A venir: la fin du séjour au Népal, Au revoir Pokhara,bonjour Bhaktapur! Et le retour à l'IMT.

2 commentaires:

  1. Vous n'auriez pas pu venir ,mère , il y avait des araignées gigantesques ! :(

    Et puis toutes ces marches ! Je suis comme Alice , faut me prévoir des escalators !;)

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  2. c'est trop joli sur les photos! franchement des paysages splendides...

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